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gambade, rue, brise son mors et emporte ses cavaliers vers une mare, où barbotent tranquillement une douzaine de canards. Lucas crie : — Arrête ! arrête ! On crie derrière nos voyageurs : — Arrêtez ! arrêtez ! Zéphire entre dans la mare ; elle s’embourbe, tombe de côté ; les cavaliers en font autant ; on roule sur les canards, on en écrase quatre, on se mouille, on se crotte, on crie, on ne s’entend plus.

Voilà comment débute le roman de Gustave.

Le mauvais sujet, on le devine, est en plein dans ses aventures ; elles vont continuer à la ferme de Lucas.

En vain, l’oncle de Gustave, un vieux colonel, sermonne son neveu pour le faire changer de conduite.

— Asseyez-vous là, Gustave, devant moi. Restez tranquille si vous pouvez ; mais mor-