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lons aujourd’hui demander des inspirations ? Faut-il te suivre dans le sentier des amours faciles, où tu marches le nez en l’air, la robe retroussée, l’œil mutin, la gaudriole aux lèvres ? Il nous semble, friponne, que tu soufflettes assez gaillardement la morale et que tu te permets de fronder la vertu ?

— Eh ! non, dit la muse, je suis bonne fille. Parole d’honneur, on me calomnie ! J’ai l’allure franche, le mot vif, le geste risqué ; mais, après tout, le cœur est excellent. Mon Dieu, la vie n’est pas déjà si amusante ! il faut bien rire et plaisanter un peu.

— Oui, sans doute, pourvu que nous restions, ma chère, dans les limites de la décence.