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recherche d’un éditeur ; mais il n’en trouva pas un seul qui daignât examiner son œuvre. Il se heurtait à l’éternel obstacle que l’écrivain rencontre au début de la carrière.

« Un bon éditeur ne doit pas savoir lire ! » C’est le triomphant axiome que tous ces messieurs vous jettent à la tête. Avant de vous imprimer, ils exigent que vous soyez connu. Or, comment serez-vous jamais connu, si l’on ne vous imprime pas ? Ceci n’est plus leur affaire ; ils vous laissent empêtré dans le cercle vicieux.

Madame de Kock avait quelques économies devant elle.

— Prends mille francs, dit-elle à Paul, et porte ton manuscrit à un imprimeur.