Page:Mirecourt - Méry.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Après le bombardement de Barcelone, il écrivit à M. de Lesseps :

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Voilà ce qu’on a vu dans l’orageuse ville,
À Barcelone, au feu de la guerre civile,
Volcan humain roulant sur la terre qui bout :
Quand l’ouragan courba la foule consternée,
Souveraine dans vous et dans vous incarnée ;

La France seule était debout !


Debout, quand l’homme expire et que la pierre tombe,
Debout sur la ruine et debout sur la tombe,
Debout, lorsque la mort pleuvait du haut des airs !
Toujours la ville en deuil, sous le drapeau de France,
Reconnaissait en vous l’ange de l’espérance

Dans une auréole d’éclairs !


Prêtre du temple saint que l’agonie implore,
Élevant sur son toit le signe tricolore,
Vous avez abrité sous les nobles couleurs
Ceux qui fermaient déjà leur paupière flétrie ;
Sans demander leur nom, leur culte, leur patrie,

Vous n’avez vu que les malheurs !

Méry chante sous l’impression d’un évé-