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mans, feuilletons et nouvelles ? Ont-ils besoin de suspendre nos œuvres, disséquées et saignantes, aux frises de leur théâtre ?

Ils organisent le vol, et en font, sous les yeux de la loi, une industrie fort lucrative.

On les voit se partager nos dépouilles dans les estaminets borgnes, autour d’une chope de bière.

Si vous les traînez au Tribunal de commerce, vous trouvez là, métamorphosés en juges, de gros bourgeois ventrus, connaissant au mieux la propriété matérielle et le Code qui la protége, mais toujours prêts à se récuser lorsqu’il s’agit de la propriété de l’intelligence.

De sorte que les abeilles ont tort, et que le miel se mange en toute sécurité.

Seulement, il arrive aux frelons d’avoir