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la sottise bourgeoise, il montrait à la cour étonnée de Louis-Philippe un reste de magnanimité, de nobles instincts et de protection éclairée des arts, dont personne autre que lui ne donnait l’exemple.

Au premier coup de onze heures, le maître d’hôtel ouvrait à deux battants les portes de la salle à manger, où se trouvait la table nue, et, quand le dernier coup résonnait à l’horloge du Louvre, le service était au grand complet.

Les convives alors prenaient place.

Écrivains, artistes, pairs de France, prélats, députés, s’asseyaient au hasard à ce banquet fraternel, dont la bourgeoisie était exclue, et où, par conséquent, se réfugiaient l’esprit, le bon goût, la liberté.

Méry, à ces déjeuners de M. de Choi-