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messes du prospectus et de laisser croire au tour de force ; mais la presse tout entière souleva bientôt le voile de l’anonyme, et le libraire Perrotin, publiant la Némésis en volume, écrivit au frontispice le nom des deux auteurs.

Cette satire périodique, à laquelle n’échappaient aucun mensonge, aucune trahison, qui arrachait tous les masques et fouettait sans pitié tous les ridicules, a laissé sur le visage de beaucoup de nos contemporains des stigmates qui s’y voient encore.

Le 3 juillet 1831 est une date qui a dû rester dans le souvenir de M. de Lamartine, ce poëte larmoyant et vaporeux, dont la vie semblait n’avoir rien de commun avec les hommes.