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briser l’armée tout entière des deux oppositions.

Quiconque a vu Paris le jour où fut publiée la Villéliade a dû nécessairement être illuminé d’un rayon prophétique et saluer dans l’avenir, à quatre ans de distance, les barricades de Juillet.

Jamais satire d’un aiguillon plus fin, plus délicat, et en même temps d’une portée plus sûre, ne fut lancée contre un homme politique.

Il fallait, pour écrire ce chef-d’œuvre, une maturité de conviction, une force de logique et un sang-froid railleur qui ne pouvaient appartenir à un converti de la veille ; aussi Barthélemy, avec une franchise qui l’honore, avoue-t-il[1] que la meilleure part

  1. Voir les notes de la traduction de l’Énéide, livre V.