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Aujourd’hui que la paix est à peu près signée, ne trouvez-vous pas qu’Hernani et Marion Delorme sont de bonnes et valables conquêtes ?

Nous devons au baron Taylor la révélation du génie de Victor Hugo[1], sans parler de vingt autres romantiques dont il a signé les titres de noblesse littéraire.

Les quatre premières années de son administration courageuse ont suffi pour

  1. Ce fut Chateaubriand qui présenta Victor Hugo, en 1821, au baron Taylor. Le jeune auteur travaillait à une revue placée sous le patronage du chantre des Martyrs. Il désirait écrire pour le théâtre. Taylor, qui n’avait pas, à cette époque, la direction de la Comédie-Française, encouragea Victor Hugo à donner sa première pièce, Inès de Castro, à un petit théâtre appelé le Panorama-Dramatique, dont le comité de lecture était composé de MM. Charles Nodier, Picard, Merville et Renouard. La pièce fut reçue, mais la censure n’en permit pas la représentation.