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preuve de la vérité de notre anecdote, suspendu triomphalement, rue de Bondy, dans la bibliothèque du baron Taylor.

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la première livraison du Voyage pittoresque dans l’ancienne France était publiée ; il s’agissait de continuer l’œuvre.

« C’était, dit M. Jules Romain, une lourde entreprise, qui demandait toutes les ressources de l’érudition et du talent, de grands capitaux, une infatigable persévérance.

« Reconstituer par le souvenir la France de nos pères ; aller de province en province, de ville en ville, du donjon démantelé au village détruit ; rendre à chaque construction son origine, dire à chaque ruine sa cause, et, devant tous ces témoins muets des fureurs ou de l’oubli des hommes, sur toutes ces victimes du temps, faire planer l’éternelle justice, l’éternelle clémence, l’éternelle grandeur dans leur manifestation chrétienne ; écrire en un mot trente volumes in-folio, produire six mille dessins, voilà ce qu’avait conçu,