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débiter en espagnol ces milles niaiseries affectueuses que les pères et mères de tous pays inventent à l’usage de leur progéniture. Se retournant ensuite vers Taylor, il ajouta :

Yo lo educare dignamente para mi profesion[1].

Le bandit espagnol se peint tout entier dans cette phrase.

À l’en croire, c’est un état qu’il exerce, et un état aussi honorable qu’un autre. Ses pères lui ont légué l’escopette ; il la transmet à ses enfants et leur recommande, à son lit de mort, de suivre pieusement son exemple.

Au vol et à l’assassinat près, c’est un

  1. Je l’élèverai dignement pour ma profession.