Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tous ses honoraires, comme membre du gouvernement provisoire, ont été distribués aux écrivains pauvres, sans demande de leur part, et avec des lettres charmantes qui doublaient le prix du bienfait.

Lamartine est une de ces belles natures chevaleresques des anciens jours, devenues si rare à notre époque.

Souvent, dans ses excursion lointaines, il a vu la mort en face sans pâlir, et plus d’une fois, il a joué sa vie avec tout le calme du vrai courage.

Un matin, à Florence, la porte de son cabinet de travail s’ouvre avec fracas.

— Qui ose entrer ainsi chez moi ? dit le poëte, quittant son siège et regardant avec surprise un militaire de haut grade,