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« Voilà le souvenir, et voilà l’espérance ;
Emportez-le, mon fils ! »


Le Lamartine chrétien date de cette époque.

Après une maladie grave, causée par la perte douloureuse qu’il avait faite, il brûla toutes ses poésies profanes et conserva seulement celles qui étaient empreintes du cachet de la foi.

Ses premières Méditations parurent en 1820[1].

Jamais le siècle n’avait été plus à la prose. Les plats versificateurs et les sots fabricants d’idylles de l’Empire avaient donné des nausées au public.

  1. Lamartine fut deux années entières sans trouver d’éditeur. Enfin un libraire, appelé Nicole, se décida, par grâce, à publier le manuscrit du poëte. Il fit fortune.