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triote, prenait à tâche de l’insulter chaque jour et de le calomnier dans sa feuille.

Les frères dominicains se plaignirent aux tribunaux, en l’absence de leur supérieur ; mais Lacordaire, prévenu du fait, leur commanda de retirer la plainte, appuyant son injonction de ces paroles remarquables :

« N’attaquons personne, défendons-nous par nos œuvres. »

Le Patriote[1] échappa, grâce à lui, à une condamnation judiciaire certaine.

  1. Ce journal fut rédigé plus tard par le mari de madame Clémence Lalire, bas-bleu connu. L’ancien rédacteur, ennemi de Lacordaire, est tombé dans l’indigence la plus profonde. Il gagne à peine deux francs par jour comme ouvrier typographe.