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Rien ne le charmait, tous les plaisirs lui semblaient fades.

Aucune des séductions matérielles de la vie ne pouvait atteindre ce cœur placé trop haut dans les régions de la poésie et de l’amour.

Quand la terre nous repousse, le ciel nous attire.

Le 11 mai 1824, après dix-huit mois de lutte et d’incertitude, Henri Lacordaire écrivit la lettre qui va suivre à l’un de ses plus anciens amis de collège :

« Il faut bien peu de parole pour dire ce que j’ai à dire, et cependant mon cœur a besoin d’être long. J’abandonne le barreau ; nous ne nous y rencontrerons jamais. Nos rêves de cinq ne s’accompliront pas. J’entre demain matin au séminaire de Saint-