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Toutes ses tentatives, comme publiciste, étaient frappées de stérilité.

En février 1848, il fonde le Peuple constituant[1], cette feuille n’existe qu’un jour.

  1. M. de Lamennais s’attira dans le Corsaire, au mois de juin 1848, le spirituel article qui va suivre, et qu’on attribue à la plume fine et déliée de M. Lepoitevin-Saint-Alme :

    « Voilà l’ex-abbé La Mennais, qui met décidément « le Peuple constituant, » journal socialiste, au-dessus de l’Évangile.

    « L’Évangile est un petit livre qui obtint autrefois à son apparition une certaine vogue ; il eut douze éditeurs, nommés apôtres, qui le répandirent dans le petit univers alors connu. Ces éditeurs furent décapités ou crucifiés à cause de ce livre, ce qui n’est jamais arrivé encore au gérant du journal de M. La Mennais, ni à M. La Mennais lui-même.

    « Chez les Corinthiens, les Galates, les Éphésiens, les Alexandriens, le petit volume fut tiré à un nombre inouï d’exemplaires. Des légions romaines qu’on appelait la Foudroyante et la Victorieuse, ayant pour co-