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prit une chaise et s’assit dans un coin de la chambre, la face contre le mur. Il resta deux heures ainsi sans prononcer une syllabe et sans regarder son frère, qui parlait et suppliait toujours.

Le lendemain, le rédacteur en chef de l’Avenir dit la messe comme de coutume.

Au moment où il descendait de l’autel, l’abbé Gerber et l’abbé Lacordaire firent une nouvelle tentative pour le fléchir. Ils tombèrent tous les deux à ses genoux en le conjurant de rentrer dans le giron de l’Église.

— Retirez-vous ! cria-t-il avec une sorte de rage. Me donner de semblables conseils est une trahison ! Vous m’abandonnez, je marcherai seul.