Page:Mirecourt - L'abbé de Lamennais.djvu/32

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Celui-ci, dévorant les volumes, passa des œuvres de Rousseau à celles de Malebranche ; il chercha tour à tour la vérité dans Voltaire, Bayle, Spinosa, Condillac, se perdit au milieu du chaos des doctrines philosophiques et n’arriva qu’au doute.

La foi s’éteignit dans son âme.

À la réouverture des églises, il refusa de faire sa première communion.

— Plus tard ! j’y réfléchirai ! disait-il quand on lui parlait de ce devoir religieux à accomplir : je ne suis pas convaincu de la divinité du christianisme.

Et il se replongea dans l’étude, demandant à la philosophie un flambeau et n’en obtenant qu’un surcroît de ténèbres.