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ques ouvrages latins avec la traduction en regard, procéda comme il avait fait pour la lecture, surmonta tous les obstacles avec une sorte de rage mêlée d’orgueil, et, quand son frère revint aux vacances suivantes, il se mit à le narguer et à traduire couramment Horace et Tacite.

À partir de cette époque, il conquit sur tous les siens une supériorité brutale, une sorte de droit de despote qu’il n’abandonnera plus.

Son oncle, grand partisan de Voltaire et presque athée, s’inclinait devant cette intelligence puissante qui se développait sans maîtres.

Il permettait à son neveu de tout lire.