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gence pour assembler les syllabes, pour composer les mots, et sut lire au bout de trois jours.

Il apprit à écrire en suivant le même procédé, sans le secours de personne.

Un de ses oncles se chargea de continuer son éducation.

Son frère, Jean-Marie de Lamennais, voulut essayer, pendant les vacances, de lui donner quelques leçons de langue latine ; mais l’obstination recommença. L’élève têtu déchirait l’une après l’autre les pages de son rudiment. On l’enferma dans la bibliothèque pour le punir, et, chose prodigieuse, une fois livré à lui-même, il ouvrit intrépidement un dictionnaire, prit quel-