« Permettez-moi, monsieur, de mêler mes félicitations aux félicitations que vous vous adressez à vous-même et de mettre mon humble grain d’encens dans l’immense cassolette que vous brûlez pour votre propre usage. — Enfin vous êtes marié ! Il n’y a plus de oh ! ni de comment ? ni de ah ! qui tienne ; il faut que l’univers se remette de sa stupeur et en prenne son parti. — Votre feuilleton conjugal, daté de Saint-Sulpice et écrit sur l’autel, vous l’avez charitablement intitulé le Mariage du critique, et non pas d’un critique. Comme un autre a dit : L’État c’est moi ! vous vous écriez modestement : Le Critique c’est moi ! Grand merci, monsieur ! Il résulte de cette incarnation de l’esprit, du talent et du crédit de tous les critiques en un seul que, depuis huit jours, nous sommes tous mariés en votre personne. C’est un charmant cadeau que vous nous faites là, monsieur, si j’en crois le prospectus de la mariée, que vous avez fait tirer à dix mille exemplaires. — Que vous êtes un mari généreux, monsieur ! J’en connais, et plus d’un, qui gardent leurs femmes avec le