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« Vous êtes un écrivain irrésolu, impuissant et surtout frivole. Vous êtes affublé de dentelles en imitation, vous secouez avec affectation des falbalas pompeux d’une robe fanée, dont le tissu aux couleurs fausses ne se rehausse jamais par un dessin pur et correct. Votre phrase déchiquetée, frangée, élimée s’en va par morceaux. Ces incidences dont vous abusez et dont les bons écrivains se servent pour reposer le lecteur, deviennent entre vos mains des poteaux trompeurs pour l’égarer dans sa route. Quelquefois puni par vous-même et enfermé dans cette phrase sans issue, vous bourdonnez à l’aventure pour en sortir, comme une guêpe contre une vitre : alors, vite les tirets, — vite une citation pour dégager M. Janin qui se cogne le front contre les parois de son grand style ! »

Pas trop bête ! comme dit Figaro.

Nestor juge à la fois le critique et l’écrivain. Son opinion sur Jules est en tous points conforme à la nôtre et à celle