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À M. ÉMILE DE GIRARDIN


Paris, 15 novembre 1854.
Monsieur,

Le soir même du jour où ma première lettre, datée de Clichy, fut publiée en tête de la biographie de Samson, deux hommes de loi, chargés de vos ordres, me firent demander au greffe et m’annoncèrent que j’étais libre.

Ah ! cher hôte (permettez-moi de vous donner toujours ce nom), pourquoi me renvoyer si vite ? pourquoi vous fatiguer sitôt de ma correspondance ?

J’étais merveilleusement établi dans ma retraite ; j’y travaillais avec un calme dégagé de remords. Car enfin, vous le