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pait  ! Quelle bordée d’épigrammes ! L’aumônier perdait sa morale et ses sermons avec ce jeune chenapan, qui lisait Voltaire en cachette. À l’étude, en classe, à la chapelle, à la récréation, partout, à voix basse ou à haute voix, Jules procédait à l’éreintement des jésuites ; il faisait une Saint-Barthélemy générale du clergé. Toute la verve des encyclopédistes passait dans ce cerveau mutin.

Si parfois il apportait quelque trêve à la satire, ce n’était qu’au réfectoire, où de graves occupations lui fermaient la bouche.

Enfin ses classes sont achevées[1].

  1. Les principaux amis de Jules Janin au collège Louis-le-Grand sont Boitard, Lerminier et Saint-Beuve. Il y connut aussi Lacenaire, et voici l’anecdote