Page:Mirecourt - Guizot.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

théâtre de la rue Richelieu allait prendre ses instructions pour de nouvelles représentations, soit aux Tuileries, soit à Versailles, le ministre disait :

— Donnez le Malade, toujours le Malade… Et surtout beaucoup de seringues !

Il était impossible d’apporter dans la flatterie plus de goût, plus de tact et plus de délicatesse.

En se mettant corps et âme à la merci d’un homme qui lui rendait en pouvoir ce qu’il recevait en soumission, M. Guizot a pu satisfaire, dix-huit années durant, ses orgueilleux instincts ; Mais il a fini par se précipiter dans un gouffre, en y entraînant Louis-Philippe, sans que la France daignât leur tendre la main pour les sauver.

Le ministre ne voyait pas que cette na-