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sins sa dignité d’ambassadeur ; il n’avait point d’équipages et courait les rues en parapluie comme un simple croquant. La Révolution de février trouva cet honnête ministre en possession de trente belles mille livres de rente, qu’elle lui laissa.

Nous ne savons plus qui a dit de M. Guizot : « C’est l’hypocrite de la corruption. »

Jamais, en aussi peu de mots, on n’a mieux peint l’homme.

Sachant, après avoir mis la main sur le cœur de la France, que les fibres nobles et généreuses ne battaient pas pour eux, Louis-Philippe et Guizot s’appuyèrent sur la bourgeoisie, cette classe gourmande, émancipée en 93, et qui, jusqu’à ce jour, ne s’est occupée que de son ventre, laissant