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abdiquons volontiers notre droit d’examen pour juger sur la foi des autres. Qu’un livre ayant l’approbation de l’Institut nous semble ennuyeux dès la première ligne, nous le fermons en toute hâte et nous le déclarons plein de science et de profondeur.

Hippolyte Castille, au commencement d’un article publié dans la Revue de Paris, se montre de la même opinion que nous.

« Parlez, dit-il, au premier venu du talent littéraire de M. Guizot, il est probable qu’il vous en fera le plus pompeux éloge. Questionnez votre homme, et, neuf fois sur dix, vous vous apercevrez qu’il n’a pas lu les ouvrages dont il vient de vous vanter les beautés. Je comprend qu’on