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quit à Nîmes en 1787. Il entre aujourd’hui dans sa soixante-huitième année.

À l’âge de sept ans, il vit les hommes de la Terreur guillotiner son père, impression sinistre qui a dû contribuer à lui donner ce caractère sombre, cette haine instinctive de l’humanité et cette énergie méprisante dont tous les actes de son administration portent le cachet.

Madame Guizot se réfugia en Suisse avec toute sa famille, qui était calviniste.

Son fils, on l’a dit souvent, n’a pas eu d’enfance. Il est déshérité, pour son malheur, des instincts les plus candides de l’âme. Le fruit qui au jour de la floraison n’a pas eu de soleil est un fruit maudit ; le ver le ronge intérieurement : il ne renferme que de la cendre.