l’alto ; une interrogation part de l’autre : c’est le violon. Et une aimable folie règne parmi les quatre compagnons, qui se disent les choses les plus gaies du monde.
« Mais le rire qui dure trop devient malséant.
« Le violon fait trêve à ses plaisanteries en racontant une histoire un peu mélancolique. L’honnête alto comprend bien l’histoire, car il en a été témoin, et il ajoute même bien des détails que ne connaissait pas le violon.
« Il faut voir les sympathies du violoncelle pour ce récit ; il pousse des exclamations qui ne sont pas variées, mais qui sont belles, parce qu’elles sont sincères. « Ah ! mon Dieu ! répète-t-il à tout instant, ah ! mon Dieu ! »
« L’histoire mélancolique est si bien racontée, que tous les quatre gémissent sur cet événement si touchant. Tout d’un coup on aperçoit un village dans le lointain ; on oublie tout, les gais propos, la mélancolie, la fatigue du chemin, pour se donner une poignée de main.
« La route est finie, les quatre amis se séparent. »
Est-il possible, nous le demandons, de trouver un style descriptif plus original, plus délicat et plus simple ?
Si nous voulons maintenant lire quelques