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de recevoir, le lendemain une carte de visite armoriée, sur laquelle sont gravés ces mots en lettres d’une finesse aristocratique :

COMTE ARMAND DE POTMARTIN

L’auteur de Chien-Caillou poursuit sa vengeance avec le calme satanique de Machiavel.

Un jour, M. Buloz dit à Champfleury :

— Je vous annonce, mon cher, que M. de Pontmartin vous trouve beaucoup de talent.

— Pas possible !… Il a changé d’avis ?… Eh bien, moi, je persiste dans mon opinion sur ce gentilhomme.

— Ah ! jeunesse injuste ! fit Buloz.

Trois mois après éclate le scandale au sujet de Béranger[1]. La Revue des Deux

  1. Un autre Zoïle devait reprendre, en seconde main, ces indignes attaques contre le poëte national. Nous en parlerons dans la biographie de Louis-Jésuite.