Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un audacieux s’avisa d’écrire que Gozlan avait été pirate, et qu’il avait tué son capitaine.

« Ce monsieur a parfaitement raison, répondit Gozlan. J’ai, en effet, tué mon capitaine ; mais il oublie quelque chose : après l’avoir tué, je l’ai mangé. »

Notre journaliste fut le premier qui décora les républicains de l’épithète originale de bousingots.

Trouvant la plaisanterie de mauvais goût, ces messieurs se mirent en rage.

La cité Bergère fut envahie un soir, par une bande armée, qui poussa des hurlements sous les fenêtres du journal et provoqua ses rédacteurs au combat.

C’étaient les bousingots.

Ils arrivaient à cinquante ou soixante,