Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tourer les deux marins, encore à plus de trois cents pas de la mer, et font mine de vouloir les dépouiller de leurs armes.

— Alerte, capitaine, ou nous sommes perdus ! crie Gozlan.

Tous deux, alors, avec cette énergie que donne l’imminence du danger, brandissent leur carabine, assomment à coups de crosse les nègres les plus entreprenants, s’ouvrent un passage, et courent à toutes jambes du côté de leur barque.

Un insulaire est sur le point d’atteindre Léon, qui se retourne et se met en défense.

Aussitôt le nègre lui lance son poignard à la tête.

L’arme siffle, fend la main que le jeune homme avait élevée pour parer le coup,