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Léon s’approche.

Aussitôt le bleu, le rouge, le violet et l’or tourbillonnent et disparaissent à tire d’aile. Notre chasseur, en extase ; ne songe pas à envoyer la moindre balle à ce prisme éblouissant qui s’envole.

Tout à coup une espèce de grognement le fait tressaillir.

D’un bois de palmiers voisin débusque un nègre à stature colossale, dont les flancs sont ornés d’une ceinture de maroquin rouge, garnie de poignards.

Un second nègre sort du bois, puis un troisième, puis dix, puis vingt, puis cinquante, puis autant qu’il y avait tout à l’heure d’oiseaux sur l’arbre.

Cette noire phalange se dispose à entourer Léon Gozlan, qui cherche de l’œil son capitaine et ne l’aperçoit plus. Mais