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lent enseigner ; tous se flattent de parler mieux et de mieux savoir que ceux qui ont précédé. Ce misérable murmure qui plane sur notre âge n’est qu’un écho de paroles vides et de déclamations sonores, où le cœur et l’esprit cherchent en vain un rayon de chaleur et de lumière. La vérité, méconnue et découragée, s’engourdit ou se cache dans les âmes dignes de la recevoir. Il n’est plus de prophètes, il n’est plus de disciples. Tous les éléments de force et d’activité marchent en désordre et s’arrêtent paralysés dans le choc universel[1]. »

Il est impossible de peindre avec plus d’exactitude ce que nous avons vu dans ces derniers temps.

  1. Lettres d’un Voyageur, page 216.