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En s’abstenant de juger l’œuvre d’avance, ils s’abstiennent de la payer.

Du reste, le livre de madame Sand avait été lu, sinon par le libraire qui l’achetait, du moins par deux rédacteurs du Figaro, que Latouche avait choisis pour lui donner une opinion sur l’œuvre.

Ces deux rédacteurs étaient Alphonse Rabbe et Kératry.

Kératry, littérateur entre deux âges, commençait à user beaucoup trop largement de la tabatière, pour un homme chéri du beau sexe et baptisé du glorieux surnom de dernier des Beaumanoir[1]. Il macula le manuscrit en prisant outre mesure au-dessus des chapitres, trouva l’œuvre passable comme style, mais

  1. Titre d’un roman qu’il avait publié.