Page:Mirecourt - George Sand.djvu/32

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mon Malgache pour croire jamais sa douleur irréparable. Tant qu’il y aura des fleurs et des insectes sur la terre, Cupidon ne lui adressera que des flèches perdues. »

En effet, le Malgache revint avec un herbier rempli de richesses.

Aurore courut à sa rencontre et lui donna, en riant, deux gros baisers. Une larme coula sur la joue du botaniste : l’amour s’y noya, l’amitié survécut.

Mais l’époux soupçonneux ne voulut pas croire à cette guérison subite.

Les relations de voisinage furent empoisonnées par le doute et la défiance ; la vie à deux n’était plus possible. Une séparation volontaire eut lieu.

Madame Dudevant laissa toute sa for-