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gneuses de la mer du Sud, il revint efflanqué, bronzé, en guenilles, ayant supporté les plus sévères privations et les plus rudes fatigues, mais riche selon son cœur, c’est-à-dire muni d’un herbier complet de la flore madécasse[1]. »

Néraud habitait une terre voisine de celle du baron.

Il se maria et eut deux enfants, auxquels il voulut donner des noms de plantes. On le laissa sans difficulté nommer son fils Olivier ; mais on jeta des clameurs quand il eut la fantaisie d’appeler sa fille Petite Centaurée, du nom de cette plante fébrifuge à pétales roses qui croît dans les prés et au bord des ruisseaux.

La châtelaine de Nohant seule put déci-

  1. Lettres d’un Voyageur, page 201.