Page:Mirecourt - George Sand.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À quinze ans, Aurore sut parfaitement manier un fusil, danser, monter à cheval et tirer l’épée.

C’était une adorable et pétulante amazone, un charmant démon féminin, qui aurait pu, comme autrefois son aïeule, suivre une chasse à courre sous les avenues de Marly, mais qui ne savait pas faire un signe de croix.

On insinua bientôt à la grand’mère que la pieuse Restauration ne partageait pas précisément les doctrines de Jean-Jacques et désirait que les jeunes personnes ne fussent point élevées à la façon d’Émile. Ceci la surprit beaucoup et lui donna du dix-neuvième siècle, en matière philosophique, une opinion fort médiocre.

Il fut décidé néanmoins qu’Aurore serait