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« — Faut dire que ces bottines-là auront fréquenté pas mal de paires de bottes ! »
Gavarni donna presque tous ces dessins au journal Paris[1], feuille imprudente qui se fit suspendre, par excès de confiance dans la prose de M. Alphonse Karr.
Depuis la disparition de ce journal,
- ↑ La grande maison lithographique de M. Lemercier, rue de Seine, se chargeait du tirage des planches. On était obligé souvent de courir chez Gavarni, à cinq heures du soir, pour obtenir le croquis du lendemain. Il le crayonnait séance tenante, et en vingt minutes, devant M. Lemercier confondu. Celui-ci, rapportant un soir la planche, s’aperçoit que le dessinateur ne lui a pas donné la lettre. Le dessin représentait un lion braquant son binocle sur une promeneuse en toilette splendide. M. Lemercier retourne chez Gavarni de toute la vitesse de son cabriolet. « — Que faut-il écrire au bas ? lui demande-t-il. — Mon Dieu, ce que vous voudrez, répond l’artiste, la première chose venue : « Ma blanchisseuse ! »