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En aucun temps les dessins n’eurent une vogue plus brillante.

Gavarni et Daumier rivalisaient de verve. Alphonse Karr, Léon Gozlan, Louis Desnoyers, Eugène Guinot, fournissaient le texte, et l’auteur de la Peau de chagrin lui-même écrivit pour l’une de ces heureuses feuilles les Petites misères de la vie conjugale.

À cette époque, on trouvait éternellement Gavarni mêlé à la foule.

Il observait les physionomies, étudiait les mœurs, ne perdait pas un trait de caractère et saisissait au vol tous ses types.

Très-philosophe, et doué d’un jugement sûr, d’un tact parfait d’appréciation, il ne se passionne pas ; il voit les choses à nu,