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route, quelques épines, c’est pour avoir trop constamment marché sur des roses.

On est émerveillé d’apprendre que cet homme, dont l’œuvre est si colossale, ne travaille absolument qu’à ses heures de caprice, et, — chose bizarre, — s’il ne travaillait pas en se jouant, pour ainsi dire, et s’il prenait au sérieux son crayon, peut-être ne serait-il plus Gavarni.

M. de Girardin fonde la Mode. Il demande au jeune homme des croquis.

— Je ne vous payerai que médiocrement, lui dit-il ; mais, si vous lancez un jour quelque affaire, je vous promets un coup d’épaule.

— Malheureusement, répond Gavarni,