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se confie, comme l’oiseau voyageur, au vent de la Providence.

— Et, en somme, dit-il lui-même à qui veut l’entendre, j’ai toujours trouvé la Providence au bout du chemin.

Un soir, à Vienne[1], il la trouva sous les traits d’Alexandre Weill.

Notre héros cheminait tristement, n’ayant plus un kreutzer en poche. Son gîte et son souper devenaient un problème difficile à résoudre.

Tout à coup on lui frappe sur l’épaule. Il se retourne.

  1. De 1839 à 1840, Gérard de Nerval était en Autriche. Les médecins lui avaient dit : « Tâchez d’aimer le plus de femmes possibles : il n’y a que ce moyen de vous guérir. » Gérard obéissait, uniquement par déférence aux prescriptions de la Faculté. (Voir les Amours de Vienne, en tête du Voyage en Orient, t. I, p.29, édition Charpentier.)