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ment leur cerveau, restent en place, produisent beaucoup et n’obtiennent rien. C’est logique.

Les uns sont les frelons, les autres sont les abeilles.

Butinant çà et là, chaque jour, au milieu des plaines fleuries de l’imagination, Gérard apporte des richesses à la ruche et garnit les alvéoles du suc le plus pur. Il ne se pose jamais sur le souci de la politique, où l’on ne cueille que l’amertume. Plus qu’un autre, il aurait droit à la récompense, et nous voyons les mouches paresseuses manger son miel.

Il en rit le premier.

Mais nous, qui sommes pour la justice, nous demandons qu’on chasse les frelons de la ruche et qu’on apprenne à ne plus