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estimée que nous ayons de l’œuvre de Gœthe.

Plus d’une fois le grand poëte lui-même en fit l’éloge.

Un soir, vers le milieu de l’année 1827, Gœthe, dînant avec Eckermann, feuilletait un livre ouvert à sa droite et parcourait çà et là quelques passages, en donnant des marques d’approbation très-vives.

— Que lisez-vous donc là, maître ? demanda son hôte.

— Une traduction de mon Faust, en langue française, par Gérard de Nerval, répondit Gœthe.

— Ah ! oui, je sais, fit Eckermann avec un ton légèrement dédaigneux, un jeune homme de dix-huit ans. Cela doit sentir le collége ?