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Mais l’adroit comédien ne se déconcerte pas. S’avançant au bord de la rampe, il débite ce petit discours :

« Je suis vraiment confus, messieurs, de l’accueil enthousiaste que vous daignez me faire. Agréez l’expression de ma reconnaissance, et croyez que je vais mettre au service du drame toute ma bonne volonté et tous mes efforts. »

Là-dessus, le vent change ; la girouette appelée public tourne, et notre héros est applaudi comme à ses plus beaux jours.

Frédérick ne parlait pas souvent aux spectateurs avec une aussi remarquable soumission.

Parfois il se permit à leur égard cer-