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Certes, il n’y a rien de plus déplorable, pour la carrière d’un artiste, que ces entraves inintelligentes, ces entêtements aveugles, — nous n’osons pas dire ces injustices volontaires, — qui viennent l’arrêter dans sa marche.

Félicien David est timide comme une jeune fille, l’intrigue ne sympathise pas avec sa nature. Il se serait laissé vingt fois écraser déjà, si ses amis ne lui eussent crié : Gare ! Jamais il ne va dans le monde, et par conséquent il ne peut se défendre contre les insinuations perfides de ses ennemis. La solitude est sa passion la plus chère ; elle est la fidèle compagne de son talent.

Retiré dans son petit ermitage de la rue