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vorite, qui eut besoin de trente représentations pour se faire comprendre.

Notre jeune compositeur ne se dissimulait pas toutes les difficultés de sa tâche.

Bercé par les symphonies de Beethoven, mais obéissant à l’inspiration mélodique et vocale des artistes méridionaux, il essaya d’opérer une fusion entre l’école allemande et l’école italienne, tout en conservant à sa musique le cachet d’originalité qui la distingue.

On jeta les hauts cris, on le traita d’hérésiarque, on essaya de lui fermer le temple de l’art.

Seul contre tous, David accepta la lutte et ne perdit pas un seul instant courage.