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chante coquille de pêcheur, qui fait eau de tous côtés. On leur donne pour nourriture des oignons crus, des olives rances et du vieux biscuit, où les vers grouillent par myriades.

Cinq Turcs, armés jusqu’aux dents, et un pilote maltais montent avec eux dans la barque.

— Où nous conduisez-vous ? demandent les saint-simoniens au pilote.

— À Smyrne.

— Combien de lieues avons-nous à faire ?

— Quatre ou cinq cents lieues.

Nos apôtres se regardent avec désespoir. Le coup d’œil qu’il échangent est