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Au lever du soleil, un vacarme indigne les réveille en sursaut. C’est la garde d’honneur qui enfonce la porte et leur signifie brutalement qu’ils sont prisonniers.

On les traîne au palais du grand vizir.

Sous le vestibule, ils aperçoivent leur drogman chargé de fers. Celui-ci leur explique avec terreur qu’il est sous le coup d’une action criminelle, pour n’avoir pas averti la police turque de leur présence à Constantinople.

— Daignez intercéder pour moi, leur dit-il, ou je suis mort !

Tout cela était peu rassurant.

Au bout d’une heure d’attente, on les introduit chez Achmet, qu’ils trouvent beaucoup moins poli que la veille. Il les