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était naturellement exposé à une tentation double.

Il sut y résister de la façon la plus héroïque.

Ce Renaud de vingt-trois ans s’embarqua pour Constantinople sans être tombé dans les pièges d’aucune Armide.

On salua le départ de l’artiste et de ses amis par une magnifique et dernière ovation.

Tout le peuple de Marseille était sur la rade. Le navire pavoisé livrait au souffle de la brise ses banderoles flottantes, et les saint-simoniens, réunis sur le pont, adressèrent un dernier adieu aux sensibles Marseillaises, dont ils emportaient les cœurs.